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Fabricant de bombes pour une bonne raison

Un livre d' Alex Capus

Le physicien atomique suisse Felix Bloch a également participé au projet Manhattan, la construction de la bombe atomique américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale. L'écrivain Alex Capus reconstitue l'itinéraire biographique du scientifique juif dans son nouveau roman. Dans l'histoire de sa vie, il montre que les découvertes physiques de Bloch ont servi à des armes de destruction massive mais ont été également d'une utilité considérable pour la médecine.

*Alex Capus: Der Fälscher, die Spionin und der Bombenbauer. München 2013. Carl Hanser Verlag.

Alex Capus, né en Normandie et vivant aujourd'hui à Olten s'est toujours intéressé à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale. Son histoire d'amour 'Léon et Louise' ou son roman 'Un avant-goût de printemps' dont l'histoire se déroule en France en sont la preuve. Dans son dernier roman*, Capus met trois histoires de vie en parallèle dont deux ont un rapport direct avec l'époque de la guerre. L'une des histoires est celle de l'artiste de variété Laura d'Oriana de Marseille, espionne de la flotte de guerre de l'Italie fasciste sur ordre de la France et condamnée de la peine de mort. Les autres histoires sont celles du physicien suisse Felix Bloch (1905 - 1983) qui a participé, dans la ville américaine Los Alamos située dans le désert durant l'été et l'automne 1943, à la construction de la bombe nucléaire qui a couté la vie de plus de 200 000 personnes après le bombardement des villes japonaises Hiroshima et Nagasaki en aout 1945 et poussé le Japon à la capitulation.

Littérature basée sur des faits documentés

Alex Capus est connu pour ses romans basés sur des recherches fondées et littérairement libres pour ce qui concerne la description des détails et le point de vue personnel des personnages. Ce principe de construction s'applique également pour les histoires concernant Felix Bloch avec pour conséquence que le lecteur lit le texte littéraire comme une biographie bien que l'écrivain Capus ne peut pas être contraint à la véracité de ses descriptions comme un biographe traditionnel.

Capus décrit l'originaire de Suisse Felix Bloch comme un lycéen qui a les meilleures notes en physique, en mathématiques et en chimie. Il interrompt ses études d'ingénieur en mécanique que son père l'a poussé à suivre après une année dans la mesure où il ne parvient pas à effectuer les dessins techniques des couvercles de canalisation requis lors d'un stage et qu'il aspire à une activité sans objectif précis dans le domaine de la science. En été 1925, Bloc qui a alors 20 ans commence des études de sciences physiques à l'ETH de Zurich, étudie avec le professeur Paul Scherrer, cofondateur de la cristallographie à rayons X. Plus tard, il construit un spectrographe à ultraviolet dans la cave du bâtiment principal de l'ETH.

En octobre 1927, Bloch devient l'assistant du mécanicien quantique Werner Heisenberg à Leipzig. Sous sa direction, il rédige son doctorat “ Sur la mécanique quantique des électrons dans les grilles métalliques ” qui explique entre autres pourquoi le courant électrique circule également très rapidement dans les fils métalliques très longs. Son travail fait sensation. Par la suite, Bloch rend visite à différents physiciens atomiques dans des villes européennes. Il fait la connaissance du doctorant américain Robert Oppenheimer à Göttingen.

Émigration aux États-Unis

A Leipzig, Bloch rédige sa thèse et donne des cours jusqu'à ce que les national-socialistes croisent le chemin du maître de conférence juif. En décembre 1932, Bloch doit interrompre un cours car de jeunes nazis perturbent délibérément le cours. En automne 1933, Bloch obtient une bourse de la fondation Rockefeller. Il se rend à l'université Stanford en Californie - une émigration outre-Atlantique comme Albert Einstein et de nombreux autres juifs européens l'ont fait ou ont dû le faire avant lui puisqu'ils n'étaient plus certains de vivre en sécurité.

En 1934, Bloch entreprend une chaire à Stanford avec la mission de fonder un institut de physique théorique. Robert Oppenheimer que Bloch connaît de Göttingen est chargé de la même mission à l'université voisine de Berkeley. L'ancienne physique était fixée sur le neutron découvert en 1932. Bloch discute avec Oppenheimer sur sa théorie du moment magnétique du neutron sur laquelle il travaille et qui paraît en juin 1936 dans la 'Physical Review'. Bloch et Oppenheimer sont proches. Chaque lundi, ils dirigent ensemble un séminaire sur la mécanique quantique à Stanford ou à Berkeley qu'ils nomment “ The Monday Evening Journal Club ”.

Quelqu'un construit la bombe - eux ou nous

A Stanford, Bloch est considéré comme un bon professeur et très apprécié des étudiants. En 1936, il construit une machine pour la fabrication de neutrons libres, sans liaison à un noyau atomique dans un laboratoire. Avec cette expérimentation, il souhaite prouver et mesure le moment magnétique des neutrons. L'appareillage fonctionne tant bien que mal de même que l'équipement qu'Oppenheimer utilise autrefois à Berkeley dans le même bu. Bloch élabore le projet de construire un grand cyclotron pour la production de neutrons libres.

Le 26 janvier 1939, l'information circule que le chimiste Otto Hahn à Berlin aurait réussi à détruire le noyau atomique de l'uranium avec un bombardement par des neutrons en libérant d'énormes quantités d'énergie. C'est le moment où, dans la réalité comme dans le roman d'Alex Capus, une nouvelle dynamique apparaît. Lorsque Bloch a vent de la nouvelle de la fission de l'uranium, il rend immédiatement visite à Oppenheimer à Berkeley. Les deux physiciens ont soudain conscience, comme l'indique la description littéraire de Capus, qu'avec la fission de l'uranium, l'humanité dispose d'une quantité illimitée d'énergie comme le sait Oppenheimer mais également , que cette fission permet la construction d'une bombe atomique dévastatrice comme Bloch tend à penser. Une chose est sûre pour les deux physiciens : quelqu'un construira la bombe en premier : soit les allemands ou eux-mêmes.

La science sert l'objectif politique

Il s'agit de la base morale que Felix Bloch adopte lorsqu'il accepte au début de l'été 1943 de participer à la construction de la bombe atomique dans la vile secrète de Los Alamos. Il soutient l'œuvre de destruction car il souhaite devancer les physiciens allemands parmi lesquels il en connaît plusieurs personnellement, pour la construction de la bombe. En effet, à partir de sa propre expérimentation et des lettres de parents et de connaissances en Europe, il est au courant du danger que représente l'Allemagne d'Hitler. Si au départ, il a choisit d'étudier la physique pour exercer une activité sans objectif dans le domaine de la science, cela ne suffit plus à présent. Il veut utiliser ses connaissances pour réparer les torts comme l'exprime Capus dans sa description littéraire condensée : “ La physique atomique en soi qu'il a d'abord aimé pour son absence de sens et de but lui était devenue égale. Il trouvait vain et pour ainsi dire obscène au regard de la catastrophe qui menaçait d'envahir le monde de perdre son temps avec des introspections se suffisant à elles-mêmes.

Le fait que Bloch soit devenu un constructeur de bombe dans ce contexte semble logique dans la description de Capus. Avec ses recherches sur les neutrons, il travaillait dans un domaine important pour la construction de bombes. De surcroît, il entretenait un contact étroit avec Oppenheimer depuis des années. Lors de l'été 1942, Oppenheimer cite Bloch à un séminaire d'été à Berkeley. Ils y discutent avec Hans Bethe, Edward Teller, Van Fleck, Robert Serber et d'autres physiciens si la construction d'une bombe l'uranium serait possible. Ils discutent de la manière de construire une bombe suffisamment compacte pour être transportée sur une longue distance par un bombardier. Ils déterminent la quantité minimum requise d'uranium 235 pour une bombe. Ils réfléchissent à un mécanisme d'allumage. Bloch analyse comment les neutrons rapides se comporteraient lors de la réaction en chaîne.

Bloch développe un mécanisme d'allumage

“ Puisque la bombe atomique a été pensée, elle doit également être construite ” constate l'auteur Capus laconiquement. Au printemps 1943, Oppenheimer propose à Bloch, le directeur du projet Manhattan, de venir à Los Alamos pour participer à la construction de la bombe atomique. Bloch accepte. La description de Capus suggère qu'à ce moment et sur la base des informations dont il disposait, Bloch partait du principe que l'Allemagne nazi travaillait concrètement et avec des chances de succès à la construction de sa propre bombe atomique. Au printemps 1943, Bloch se rend avec sa femme, une physicienne diplômée, et les jumeaux âgés de deux ans George et Daniel dans le laboratoire secret où plus de 1000 scientifiques et techniciens construiront la bombe au cours des mois suivants. En plus d'Oppenheimer, on y trouve entre autre Edward Teller que Bloch connaît de Leipzig et Robert Brode qu'il a rencontré à Göttingen ainsi que le physicien suisse Hans Staub et le mathématicien John von Neumann, un collègue de Bloch de l'ETH de Zurich.

Bloch travaille avec Teller et von Neumann au mécanisme d'allumage qui doit assurer que la réaction en chaîne nucléaire se déroule intégralement et que la bombe atomique développe sont effet destructif complet. Pour cela, les scientifiques développe de petites bombes à partir de métaux, de sphères évidée enveloppées d'explosif qui seront plus tard modelées sous forme de tubes. A la fin, en octobre 1943, ledit allumage d'implosion fonctionne fiablement.

Retour de Los Alamos

Le premier jour de novembre 1943, Bloch demande la permission à Oppenheimer de quitter Los Alamos. A la question pourquoi il avait tourné le dos autrefois au projet des armes, Bloch répond, selon Capus, plus tard une unique fois en 1968 face à l'historien scientifique Charles Weiner : Au printemps 1943, Bloch se serait rendu à Los Alamos, affirmait Bloch selon Capus à Weiner, " car il craignait que les allemands développeraient la bombe avant eux. Lorsqu'il fut clair que cela ne se produirait probablement pas, il prit congé ce qui a assez irrité certains de ses amis et particulièrement Oppenheimer.

Si on en croit cette description de Bloch, il aurait entièrement réévalué le potentiel de menace d'une bombe atomique allemande dans un délai de quelques mois. Au regard de ce revirement de dernière minute, on peut se demander si Bloch n'a pas monté ultérieurement une justification morale à ses actes et s'il n'a pas quitté le projet de la bombe nucléaire de manière précoce pour de toutes autres raisons. Capus ne pose pas cette question mais se range dans son récit littéraire à l'argumentation de son héros en soutenant le point de vue de Bloch en tant que narrateur. L'argumentation étant que la menace du projet de la bombe atomique allemande se serait modifiée, autrement dit désamorcée, entre le début de l'été 1943 et le début du mois de novembre 1943 : “ A l'automne 1943, on pouvait prévoir de plus en plus clairement que les alliés gagneraient la guerre, avec ou sans bombe atomique. (...) Certes, Heisenberg, von Wiezsäcker et Hahn ont continuer de travailler sur la machine Uranium mais il était désormais clair que l'Allemagne épuisée par la guerre ne disposerait jamais d'une quantité suffisante d'énergie, de mai- d'œuvre et de matière brute pour fabriquer suffisamment de plutonium ou d'uranium 235 avant la fin de la guerre. " Capus note que Bloch s'est exprimé une unique fois concernant sa participation au projet de la bombe atomique et évoque qu'il pourrait avoir consciemment avoir détruit les traces. En même temps, Capus a une explication pour le silence de Bloch sous la main : le travail à Los Alamos est resté soumis au secret après la fin de la guerre.

Compensation du bien et du mal

Après son départ de Los Alamos, Bloch participe au projet radar de l'université d'Havard à Cambridge ce qui a, selon Capus, contribué de manière décisive à la victoire des alliés contre les puissances de l'Axe. En 1945, il retourne à l'université de Stanford. Bloch a donc poursuivi une activité importante pour le déroulement de la guerre après son départ de Los Alamos. Après la fin de la guerre, Bloch poursuit ses recherches sur le moment magnétique du neutron. Il découvre l'induction nucléaire, une nouvelle méthode de mesure du moment magnétique des noyaux atomiques. Pour cela, il obtient le prix Nobel en 1952 avant de diriger le CERN de Genève en tant que directeur général de 1954 à 1955.

Intéressant et à la fois un peu bouleversant est, comme Alex Capus le mentionne dans le passage final de la biographie de Felix Bloch, le rôle de la construction de la bombe atomique dans la science du diagnostic médical : " L'induction nucléaire a mené directement sur la voie de l'imagerie par résonance magnétique à haut champ qui a révolutionné le diagnostic médical au cours des dernières décennies du vingtième siècle. On peut donc dire sans exagérer que l'œuvre de la vie de Felix Bloch a sauvé la vie de bien plus de personnes que la bombe atomique n'a pu en tuer.

*Alex Capus: Der Fälscher, die Spionin und der Bombenbauer. München 2013. Carl Hanser Verlag.

Benedikt Vogel (publié: 22. 8. 2013)

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