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Des étés plus secs

Les étés suisses sont devenus nettement plus secs au cours des 40 dernières années. Outre une légère diminution des précipitations, l'augmentation de l'évaporation a contribué à peu près dans la même mesure à l'assèchement. Il existe toutefois de grandes incertitudes, notamment en ce qui concerne le taux d'évaporation dans le sol lors des années très sèches. C'est ce que montre une nouvelle étude de MétéoSuisse et de l'EPFZ.

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La sécheresse a des conséquences négatives dans de nombreux domaines, notamment l'agriculture, la gestion de l'eau, la production d'énergie, la navigation et l'écologie. Alors que la région alpine n'a pratiquement pas connu de sécheresse estivale entre 1976 et 2003, les années 2010 ont été marquées par plusieurs sécheresses. L'été 2018 est probablement encore bien présent dans nos mémoires, mais l'été 2015, le printemps et l'automne 2011 et bien sûr l’été caniculaire 2003 ont également été très secs. Dans une nouvelle étude, l'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse et l'EPFZ ont analysé la sécheresse estivale au cours des 40 dernières années.

Une sécheresse difficile à saisir

La sécheresse revêt de multiples formes. L'étude se limite principalement aux sécheresses agricoles sur le Plateau suisse, la quantité d'eau présente dans le sol étant déterminante pour l'agriculture. Une sécheresse se produit en cas de manque de précipitations et d'augmentation de l'évaporation sur une longue période. Des observations à long terme et couvrant l'ensemble du territoire ne sont disponibles que pour les précipitations. En Suisse, l'eau dans le sol n'est mesurée que depuis 2008 sur quelques sites. Les observations concernant l'évaporation, difficile à mesurer, sont encore plus rares. C'est pourquoi l'étude a eu recours à des données issues de réanalyses. Il s'agit d'ensembles de données du passé, calculés à l'aide de modèles météorologiques. Les observations sont alors prises en compte dans le calcul.

Les étés secs des 40 dernières années

Les semestres d'été nettement les plus secs depuis 1981 ont été 2018 et 2003. Il y a eu environ un tiers de précipitations en moins que la moyenne 1981-2010. De plus, ils ont été 2,6 et 2,3 °C plus chauds que la norme à long terme. Selon la réanalyse ERA5-Land, l'évaporation a été augmentée de près de 10 % et l'eau dans le sol réduite de 15 à 20 % dans les premiers mètres de sol. 2020, 2015 et 2011 ont également été secs, mais nettement moins que les deux précédemment mentionnés. Ils ont été entre 1,3 et 1,6 °C plus chauds que la norme et les précipitations ont été réduites d'environ 20 %. L'évaporation a été augmentée d'environ 10 % et l'eau dans le sol réduite d'environ 10 %. Une réduction de 10 à 20 % d'eau dans le sol peut ne pas paraître très importante, toutefois en dessous d'un certain niveau d'eau, l'évolution de la végétation peut être fortement perturbée ; même un léger déficit peut causer de gros dégâts.

Tendance à l’augmentation de la sécheresse

Outre plusieurs épisodes de sécheresse au cours des 20 dernières années, on constate une nette tendance à l'augmentation de la sécheresse. Le bilan hydrique (précipitations moins l’évaporation) pendant le semestre d'été est passé d'un excédent d'eau d'environ 50 mm dans les années 1980 à un déficit d'environ 100 mm de nos jours. Cette tendance à l'augmentation de la sécheresse est également confirmée par les données relatives à l'eau dans le sol dans le mètre supérieur. Au cours de la période 1981-2020, l'eau a diminué d'environ 20 mm, soit un peu plus de 5 %, voire davantage selon les données.

Les facteurs de la sécheresse

Les deux principaux facteurs de la sécheresse du sol sont les précipitations et l'évaporation. Un été sec se caractérise par de faibles précipitations, une augmentation de l'évaporation pouvant encore aggraver la sécheresse. Les précipitations ont diminué de 66 mm entre 1981 et 2020, soit un peu plus de 10 %. Parallèlement, l'évaporation a augmenté également d'environ 60 mm. Ainsi, la diminution des précipitations et l'augmentation de l'évaporation contribuent à peu près dans les mêmes proportions à l'assèchement au cours des 40 dernières années. L'augmentation de l'évaporation est évidemment surtout liée au fort réchauffement de +2,2 °C.

Une image cohérente sur l’année

L'image est également claire en ce qui concerne les changements pour tous les mois de l'année. Les précipitations ont légèrement diminué durant la plupart des mois. L'évaporation a augmenté de février à septembre, de manière particulièrement marquée en mars, avril et juin. La légère diminution des précipitations et la nette augmentation de l'évaporation indiquent donc un net assèchement. Les mesures de la sécheresse le confirment très bien. Ainsi, l'eau dans le sol montre une tendance à des conditions plus sèches pour tous les mois de mars à octobre.

De grandes incertitudes et des défis à relever

Bien qu'une tendance claire à l'augmentation de la sécheresse estivale se dessine, des incertitudes considérables subsistent. Cela concerne surtout l'évaporation et l'eau dans le sol lors des années extrêmes. Par exemple, certaines données montrent un assèchement des sols nettement plus important lors d'étés très secs comme 2018 et 2003. En raison du déficit hydrologique, l'évaporation est alors également nettement réduite. L'analyse des sécheresses régionales et de leurs causes reste donc un défi. L'amélioration de la base de données est un objectif important. Les processus pourront ainsi être mieux compris. Les prévisions et les avertissements en cas de sécheresse devraient également en profiter.

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